DEMANTELEMENT DU RSP : la messe de requiem est dite
La cérémonie de fin de désarmement de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle s’est tenue ce 6 octobre, en présence du Premier ministre Yacouba Isaac Zida, des chefs d’état-major de la sous-région et d’une foule admirative. Ainsi, c’est une page noire de l’histoire du pays des hommes intègres qui s’est refermée. En effet, depuis bien des années, ce régiment a incarné la terreur dans la conscience collective, tant sa renommée était entachée par de nombreuses affaires sales. Instrumentalisée pour accomplir les sales besognes du clan Compaoré, le démantèlement était souhaité par plus d’un. Mais rares sont ceux qui, publiquement, osait le dire. Et cela jusqu’à une date récente. Avec l’avènement de la Transition, l’épée de Damoclès était suspendue au chevet de ce que certains ont qualifié de « milice politique au service d’un pouvoir politique ». Par au moins 3 fois, le gouvernement de Transition, acculé par la pression d’Organisation de la société civile, s’est risqué à dissoudre cette unité et s’est retrouvé embastillé par les « enfants gâtés de l’armée ». La 4 fois a été celle de trop. En perpétrant son coup de force le 16 septembre dernier, le général Diendéré a finalement donné un véritable coup de pouce à la Transition. Une chance qui , si elle est bien exploitée, permettra d'enregistrer de veritables avancées dans les dossiers de crimes de sang commis au Burkina Faso depuis 1987.
Tassuma Dosso