BURKINA : SITUATION NATIONALE TOUJOURS CONFUSE
Alors que le processus de désarmement du RSP se poursuivait, un communiqué du chef d’état-major général des armées, le général Pingrenooma Zagré, appelait les populations à se tenir prêtes à respecter les consignes sécuritaires qui pourraient être données. Cela, en dénonçant le refus dudit régiment de se faire désarmer et le comportement ambigu du général Diendéré. Plus tard, c’est le gouvernement de Transition qui, à travers un communiqué, révélait que des menaces sérieuses planaient sur le Burkina Faso. En effet, selon le communiqué, le général Diendéré, appuyé du général Djibril Bassolé, instrumentalisait certains éléments du RSP afin qu’ils résistent à tout désarmement de leur corps . En outre, selon le gouvernement, les auteurs du putsch du 16 septembre dernier ont appelé à la rescousse à des forces armées étrangères et à des djihadistes pour mener à bien leur dessein.
Le chef d’état-major général des armées, le général Pingrenooma Zagré, a, pour sa part, invité tous les éléments de l’ex-RSP à rejoindre leurs lieux d’affectation sans délais. Par ailleurs, il les a exhortés à se soustraire de toute manipulation orchestrée par les auteurs du putsch. Des éléments dont certains qui s’étaient résolus à passer du côté des « loyalistes », à en croire le gouvernement, ont été pris en otage au camp Naaba Koom par les putschistes, en même temps que ceux chargés du processus de désarmement de l’ex- RSP.
Face à cette situation, des Organisations de la société civile (OSC) ont appelé les populations à la résistance afin que le RSP soit totalement démantelé. Un conseil de ministre extraordinaire présidé par le président Michel Kafando se tient actuellement. Il va sans dire que la situation nationale est extrêmement tendue et que les prochaines heures seront déterminantes.
Faso Flûte